SIGNATURE FO ACCORD TRIENNAL AUGMENTATION DES SALAIRES
FORCE OUVRIERE SIGNE L'ACCORD TRIENNAL
A l'issue de deux réunions de négociations, un accord de revalorisation des salaires minima
conventionnels dans cette branche de 180 000 salariés a été signé par la FEETS FO.
Ces revalorisations portent sur les années 2024, 2025 et 2026 avec respectivement une
augmentation de 5% (après la parution de l'arrêté d'extension), 3,2% (01/01/2025) et 2,8%
(01/01/2026) de l'ensemble de la grille des salaires minima conventionnels (
Ces augmentations s'accompagnent de la revalorisation de certaines indemnités (paniers;
entretien chien et tenues) pour des pourcentages identiques.
Une clause de "revoyure" est aussi prévue en cas d'évolution économiques défavorables ainsi
que la négociation d'un accord portant notamment sur les accessoires de salaire.
Ces augmentations trouveront à s'appliquer alors que la dernière augmentation date du 1er
janvier 2023 et qu'un tiers des salariés de ce secteur sont sur des minima conventionnels en
dessous du SMIC.
Cette branche de main-d'œuvre peine à recruter et est considérée comme en tension. Cela
n'a rien de surprenant quand on connaît les conditions salariales mais aussi les conditions de
travail et les contraintes du métier (travail de nuit, de dimanche, modifications fréquentes des
horaires et des lieux de travail ...).
Pour la FEETS FO, ce n'est que par l'augmentation substantielle des salaires et la modification
profonde des conditions de travail que les salariés resteront dans cette profession et que
d'autres y viendront
Ces augmentations feront que les salariés seront augmentés dès les débuts d'années et non
avec plusieurs mois voire une année de retard par rapport aux augmentations du SMIC.
Mais, la pratique des exonérations de cotisations sociales sur les bas salaires est la seule
boussole des patrons de cette branche les incitant ainsi à contenir la grande majorité des
salariés au SMIC.
Cette trappe à bas salaires est une drogue dont ils ne peuvent se passer. Outre les problèmes
pour les salariés, cela pèse aussi sur les régimes de protection sociale.
Dans le cadre de ces négociations à venir, FORCE OUVRIERE revendiquera notamment
l'augmentation des majorations des heures de nuits et de dimanche (10% actuellement) ainsi
que l'augmentation de diverses indemnités (paniers; chiens; tenue, habillage/déshabillage).
L'évolution de carrière, de conditions de travail, de transformation des métiers et de la filière
ainsi qu'une revalorisation significative des emplois seront aussi au menu de ces prochaines
négociations.
Dès à présent, la FEETS FO, indique qu'il est hors de question pour elle que les employeurs
essayent de réintroduire voir tout ou partie des éléments déjà rejetés dans les négociations
et qui visaient à détruire l'accord des "métiers repères".
Cet accord concerne les minima salariaux. Les employeurs doivent admettre que s'ils veulent
attirer et recruter, ils doivent faire mieux au sein de chacune de leur entreprise.
Les JOP approchent, ces augmentations ne suffiront pas à sauver un secteur socialement
sinistré.